Les Charmettes - Maison de Jean-Jacques-Rousseau

Auteurs / Personnalités (Littérature / Musique), Œuvres et Ouvrages (Littérature / Musique), Jardins / Parc (Environnement)

Jean-Jacques Rousseau séjourne dans le vallon des Charmettes avec Madame de Warens entre 1736 et 1742. Située aux abords de la ville dans un site naturel préservé, la maison des Charmettes est le lieu de formation qui a profondément marqué la personnalité de ce grand écrivain du siècle des Lumières.

Il associe à ce lieu son expérience du bonheur et de la nature. C’est là qu’il constitue, avec la musique et la lecture, au milieu de la nature, chez la femme qu’il aime et par ses premiers contacts avec la société, son « magasin d’idées », une réserve d’acquis personnels multiples, « d’idées, vraies ou fausses, mais nettes ».

 

Après la mort de Jean-Jacques Rousseau, à partir de l’époque révolutionnaire, la maison des Charmettes devient un lieu de pèlerinage pour les visiteurs du monde entier et de nombreuses célébrités. George Sand et Alphonse de Lamartine racontent notamment avec émotion leur visite.

Classée au titre des Monuments historiques en 1905, la maison de Jean-Jacques Rousseau est depuis cette date, propriété de la Ville de Chambéry.

«Ici commence le court bonheur de ma vie ; ici viennent les paisibles mais rapides moments qui m'ont donné le droit de dire que j'ai vécu.» Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, livre VI



Les Charmettes - Maison de Jean-Jacques-Rousseau 890 chemin des Charmettes
73000 Chambéry

04 79 33 39 44


Ouvert tous les jours sauf le lundi et les jours fériés 10h-18h. Jardins en accès libre.


Durée de la visite : 1h15
Entrée : Gratuite


  • Musée de France
  • Audio-guide
  • Visite guidée
  • Parking
  • Parking autocar
  • Boutique / Librairie
  • Aire piquenique

Expos temporaires

Rêveries de promeneurs solitaires, Olivier Bernex – Jean-Jacques Rousseau

Du 16/05/2024 au 17/11/2024
Rêveries de promeneurs solitaires, Olivier Bernex – Jean-Jacques Rousseau

Dixième promenade, Olivier Bernex, 2011, acrylique sur toile, 200 × 200 cm © JLMaby

La marche, le plus naturel et le plus ancien de nos gestes, par sa durée et sa répétition, est une source inépuisable d’introspection et de réflexions, voire de créations. De nombreux artistes, auteurs et penseurs l’ont bien compris et en ont tiré des œuvres admirables, de Xavier de Maistre à Sylvain Tesson en passant par Henry David Thoreau et Robert Louis Stevenson. Au premier rang d’entre elles se placent les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau, considérée comme un ouvrage précurseur du mouvement romantique. En dix promenades, le philosophe sonde ses souvenirs en profondeur, ressuscite les événements les plus marquants de son existence et expose sans fausse pudeur par écrit son âme et ses sentiments.

Sur ce thème universel de la marche méditative, les musées de Chambéry organisent une exposition des œuvres d’Olivier Bernex. Né en 1947 et diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris en 1971, cet artiste pratique quotidiennement la marche et en tire un matériau conceptuel et visuel qui alimente ses productions peintes et dessinées depuis plusieurs décennies. Il entretient un lien étroit avec

Jean-Jacques Rousseau, puisque c’est la redécouverte de la dernière œuvre posthume du philosophe, et plus particulièrement l’édition établie en 1966 par son propre père, agrégé de grammaire, qui va déclencher chez le peintre l’urgence de réaliser la série des Promenades intérieures. Les mots et les idées de Jean-Jacques Rousseau touchent en effet le peintre et l’inspirent profondément. Le récit des dix promenades des Rêveries fait d’abord naître une première série de dix grands formats. D’autres promenades suivront, et d’autres approches picturales et intellectuelles complèteront ainsi la série des Promenades intérieures, avec notamment Collines, Sisyphe et L’atelier du peintre.

Présentée du 16 mai au 17 novembre 2024, cette exposition présentera une centaine d’œuvres du peintre organisées en cinq sections, les quatre premières au musée des Beaux-Arts de Chambéry et la dernière aux Charmettes, maison de Jean-Jacques Rousseau, renforçant ainsi le lien entre les deux établissements. L’esthétique d’Olivier Bernex, l’analyse littéraire du texte des Rêveries mais également l’approche sociologique de la marche seront au cœur de son propos pluridisciplinaire, grâce à son comité scientifique universitaire, mais aussi à la riche programmation culturelle associée. Celle-ci sera ponctuée de nombreux temps forts, et notamment la Nuit des Musées dès l’ouverture de l’exposition le 18 mai, le Jardin des Idées, un week-end de rencontres philosophiques sur le thème de la marche aux Charmettes les 14 et 15 juin, puis les Journées Européennes du Patrimoine et la soirée de clôture de l’exposition à l’automne.

« La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées ; je ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit. »

Jean-Jacques Rousseau, Les confessions, Livre IV, Œuvres, I, 183