Musée des Beaux-Arts

Peinture (Beaux-Arts), Art Contemporain (Art Contemporain / Art Moderne)

L’actuel musée des Beaux-Arts des Chambéry est né de l’aménagement au milieu du XIXe siècle d’une ancienne halle aux grains en bibliothèque, située à l’emplacement des anciens remparts de la ville, près du cours de la Leysse. Après le rattachement de la Savoie à la France en 1860, la municipalité décide de surélever l’ancienne grenette et de dédier le rez-de-chaussée à une galerie de sculpture et à l’école de dessin, le 1er étage à la bibliothèque et le 2e étage au musée de peinture avec un éclairage zénithal. Le nouveau bâtiment, doté d’un magnifique escalier monumental sur un côté pour distribuer les étages, est inauguré le 14 juillet 1889.

Entièrement rénové en 2012, le musée permet aux visiteurs d’admirer la collection permanente au 2e étage, tandis que l’ancienne bibliothèque a été transformée en un vaste espace réservé aux expositions temporaires.

La collection permanente est composée en majorité d’œuvres italiennes, grâce aux diverses donations, notamment à celle d’Hector Garriod, savoyard devenu marchand d’art à Florence et ayant constitué une importante collection qu’il donna par testament à la ville de Chambéry.

Les visiteurs peuvent y admirer l’école siennoise (Bartolo di Fredi), l’école florentine (Santi di Tito), le baroque napolitain (Luca Giordano), les artistes français et piémontais ayant œuvré pour la maison de Savoie (Jacquelin de Montluçon, Claudio Francesco Beaumont). Les peintres néoclassiques sont également bien représentés (Laurent Pécheux, Jean-Baptiste Peytavin), ainsi que les paysagistes suisses et savoyards de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle (Jean-Antoine Linck, Xavier de Maistre). La collection d’art contemporain est constituée d’une intégration de François Morellet sur la façade sud du musée et d’artistes allant de Raymond Hains à Patrick Faigenbaum.

Avec le musée des Beaux-Arts, la capitale de la Savoie démontre avec force que les spécificités culturelles de son territoire rencontrent la grande histoire des échanges artistiques en Europe.

Toute l'année, le musée offre une programmation d'expositions temporaires et d'événements culturels.



Musée des Beaux-Arts
Place du Palais-de-Justice
73000 Chambéry

04 79 33 75 03


Ouvert tous les jours sauf lundi et jours fériés 10h-18h. Jusqu'à 20h le 1er jeudi du mois.


Entrée : 3 € (5,50 € en période d'exposition temporaire)
Tarif réduit : 1,50 € (2,50 € en période d'exposition temporaire)
Gratuit : Moins de 26 ans


  • Musée de France
  • Audio-guide
  • Accès handicapé total
  • Parking
  • Café
  • Restaurant
  • Climatisation

Expos temporaires

Rêveries de promeneurs solitaires, Olivier Bernex – Jean-Jacques Rousseau

Du 16/05/2024 au 17/11/2024
Rêveries de promeneurs solitaires, Olivier Bernex – Jean-Jacques Rousseau

Dixième promenade, Olivier Bernex, 2011, acrylique sur toile, 200 × 200 cm © JLMaby

La marche, le plus naturel et le plus ancien de nos gestes, par sa durée et sa répétition, est une source inépuisable d’introspection et de réflexions, voire de créations. De nombreux artistes, auteurs et penseurs l’ont bien compris et en ont tiré des œuvres admirables, de Xavier de Maistre à Sylvain Tesson en passant par Henry David Thoreau et Robert Louis Stevenson. Au premier rang d’entre elles se placent les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau, considérée comme un ouvrage précurseur du mouvement romantique. En dix promenades, le philosophe sonde ses souvenirs en profondeur, ressuscite les événements les plus marquants de son existence et expose sans fausse pudeur par écrit son âme et ses sentiments.

Sur ce thème universel de la marche méditative, les musées de Chambéry organisent une exposition des œuvres d’Olivier Bernex. Né en 1947 et diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris en 1971, cet artiste pratique quotidiennement la marche et en tire un matériau conceptuel et visuel qui alimente ses productions peintes et dessinées depuis plusieurs décennies. Il entretient un lien étroit avec

Jean-Jacques Rousseau, puisque c’est la redécouverte de la dernière œuvre posthume du philosophe, et plus particulièrement l’édition établie en 1966 par son propre père, agrégé de grammaire, qui va déclencher chez le peintre l’urgence de réaliser la série des Promenades intérieures. Les mots et les idées de Jean-Jacques Rousseau touchent en effet le peintre et l’inspirent profondément. Le récit des dix promenades des Rêveries fait d’abord naître une première série de dix grands formats. D’autres promenades suivront, et d’autres approches picturales et intellectuelles complèteront ainsi la série des Promenades intérieures, avec notamment Collines, Sisyphe et L’atelier du peintre.

Présentée du 16 mai au 17 novembre 2024, cette exposition présentera une centaine d’œuvres du peintre organisées en cinq sections, les quatre premières au musée des Beaux-Arts de Chambéry et la dernière aux Charmettes, maison de Jean-Jacques Rousseau, renforçant ainsi le lien entre les deux établissements. L’esthétique d’Olivier Bernex, l’analyse littéraire du texte des Rêveries mais également l’approche sociologique de la marche seront au cœur de son propos pluridisciplinaire, grâce à son comité scientifique universitaire, mais aussi à la riche programmation culturelle associée. Celle-ci sera ponctuée de nombreux temps forts, et notamment la Nuit des Musées dès l’ouverture de l’exposition le 18 mai, le Jardin des Idées, un week-end de rencontres philosophiques sur le thème de la marche aux Charmettes les 14 et 15 juin, puis les Journées Européennes du Patrimoine et la soirée de clôture de l’exposition à l’automne.

« La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées ; je ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit. »

Jean-Jacques Rousseau, Les confessions, Livre IV, Œuvres, I, 183